Actualités

L’exceptionnelle bibliothèque de Château Haut-Brion présentée par Domaine Clarence Dillon

« A chaque gorgée, depuis deux millénaires, Château Haut-Brion est le témoin privilégié de notre histoire humaine et, à bien des égards, l’ancêtre de tous les grands vins dans le monde. Depuis ses débuts, le domaine a également forgé une relation de symbiose avec le monde de la gastronomie. En créant ce trésor unique qu’est la bibliothèque de notre propriété, nous témoignons de ce noble passé en réunissant des documents qui, comme le Château Haut-Brion, ont traversé les âges pour raconter leur propre histoire et refléter ainsi la passion de nos ancêtres. Cette collection nous réunit autour d’une éminente table métaphorique pour partager un banquet sensoriel qui traverse les âges et continue d’inspirer le monde du vin et de la gastronomie jusqu’à ce jour. »

 

Prince Robert de Luxembourg

Inspirée par deux millénaires d’histoire viticole née des sols graveleux légendaires qui font la renommée du domaine, la société mère du Château Haut-Brion vient de doter ce vignoble d’un nouveau trésor culturel, l’une des plus belles collections de livres anciens sur le vin et la gastronomie au monde. Sous la direction de son président directeur général, le prince Robert de Luxembourg, la société familiale a parcouru le monde pour rassembler le nouveau joyau de la couronne patrimoniale de ce domaine des plus anciens et réputés.

Le Château Haut-Brion est, par son histoire, l’ancêtre des grands vins de Bordeaux. Tandis que les domaines viticoles du Médoc datent, pour la plupart, du XVIIe siècle ; il semblerait que les premières vignes soient apparues sur les sols de Haut-Brion au Ier siècle de notre ère. Nous savons que les Romains ont expédié leurs meilleurs vins dans toute l’Europe, l’Afrique du Nord et même l’Asie au cours de cette période, atteignant des marchés où l’on apprécie encore aujourd’hui les vins provenant des mêmes parcelles de vigne.

 

Au fil des millénaires, on ne peut qu’imaginer le plaisir que ce domaine et le précieux nectar produit à partir de son terroir convoité ont procuré aux amateurs de vin du monde entier. Des empereurs romains aux reines, en passant par les rois, les présidents et les premiers ministres, Château Haut-Brion a été le témoin privilégié de rencontres historiques, tout comme il l’a été, à travers les âges, de millions de rencontres plus modestes entre amoureux, amis, familles et connaissances.

©Wine Spectator, Deepix Studio

« Deux des livres du chef Antonin Carême signés de sa main, Le maître d’hôtel français et Le pâtissier pittoresque, ont été une première source d’inspiration qui allait devenir la pierre angulaire de la bibliothèque du Château Haut-Brion. Deux de mes tout premiers achats, ils représentaient l’histoire du monde, la gastronomie et, bien sûr, la diplomatie renommée de l’ancien propriétaire de Château Haut-Brion, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Je n’ai guère de doute quant au vin servi à sa table lors d’un congrès qui allait contribuer de manière significative à façonner l’Europe d’aujourd’hui ».

 

Prince Robert de Luxembourg

Charles-Maurice de Talleyrand Périgord 1817,
tableau de Pierre-Paul Prud’hon

Marie-Antoine Carême (dit Antonin)

Bibliothèque Château Haut-Brion, Le Maître d’hôtel

Fort de ce riche terreau historique, le domaine peut également s’enorgueillir de liens étroits et anciens avec le monde de la gastronomie. Outre leur présence lors de simples réceptions, à des couronnements et des dîners d’État, les propriétaires de Château Haut-Brion ont également présenté leurs vins au monde par leurs propres projets gastronomiques. En 1666, la famille Pontac ouvre Pontack’s Head, l’un des tout premiers restaurants gastronomiques d’Europe. En 1787, Joseph Fumel reçoit Thomas Jefferson au domaine pour un repas et une visite de la propriété. En 1803, le rachat de la Louisiane mettra à nouveau en relation le prince de Talleyrand-Périgord, alors propriétaire du Château Haut-Brion, avec le président des États-Unis nouvellement élu. C’est environ dix ans plus tard que Talleyrand devient un hôte et diplomate de renom lors du Congrès de Vienne, notamment en raison de la présence de son célèbre chef, Marie-Antoine Carême (dit Antonin), qui deviendra lui-même le premier véritable chef-star et le tout premier cuisinier à se voir d’ailleurs attribuer le titre de « chef ». Talleyrand a bien compris l’importance de sa diplomatie gastronomique à laquelle il fait allusion dans ses échanges avec le roi Louis XVIII : « Sire, j’ai plus besoin de casseroles que d’instructions écrites. » ou « Fournissez-moi de bons cuisiniers et je vous fournirai de beaux traités ». Dans ses écrits ultérieurs, désormais connu comme « le roi des chefs et le chef des rois », Antonin Carême écrivait : « Le grand diplomate a besoin des services d’un cuisinier de talent ».

  • Charles-Maurice de Talleyrand Périgord 1817,
    tableau de Pierre-Paul Prud’hon

  • Marie-Antoine Carême (dit Antonin)

  • Bibliothèque Château Haut-Brion, Le Maître d’hôtel

Plus récemment, en 2015, la famille Dillon a ouvert avec panache un nouveau restaurant à Paris, Le Clarence**. L’établissement est rapidement entré dans le classement du World’s Best Restaurant, grâce à l’audace et au talent extraordinaires de son Chef, Christophe Pelé, ainsi qu’à son décor hors du temps et à la situation idéale de l’hôtel particulier en plein cœur du Triangle d’Or.

L’excellence des vins, façonnés par la main des hommes et femmes à la propriété, a inspiré des générations de vignerons, d’agriculteurs et de propriétaires à repousser sans cesse les limites et à tenter d’aller plus loin que les générations précédentes. Il n’est donc pas surprenant que ce soit dans ce domaine que soit né le « New French Claret », précurseur des vins rouges modernes. C’est ici que le soutirage et ouillage des barriques ont été mis en place par la famille Pontac. C’est ici que les premières cuves en inox sont apparues en 1961 et que le premier programme de sélection clonale a été lancé sous la direction de Jean-Bernard Delmas. Actuellement, un grand projet de construction et de rénovation est en cours au Château Haut-Brion, supervisé par l’architecte Annabelle Selldorf (aidée avec grand professionnalisme par les architectes locaux, A3A) et commandé par la famille Dillon. Cette future structure discrète en pisé vise à remettre l’accent visuel sur le château d’origine et à être la première installation entièrement neutre en carbone parmi les premiers grands crus classés de Bordeaux. Toute la planification technique a été supervisée par le Directeur Général Délégué, Jean-Philippe Delmas, et le Directeur Technique, Jean-Philippe Masclef. Les questions de conception sont supervisées par les architectes et par Robert de Luxembourg.

Ces installations ouvriront leurs portes en 2026. Dans les murs construits de blocs formés à partir des sols alluviaux de Haut-Brion, se trouveront les nouvelles infrastructures de vinification, mais aussi la collection grandissante de menus, de lettres, de documents et de livres anciens d’exception sur la gastronomie et le vin. La bibliothèque du Château Haut-Brion a récemment bénéficié de l’ajout de la collection de livres Thackrey, constituée par le vigneron californien passionné et talentueux, M. Sean Thackrey. Cette collection apporte une nouvelle dimension à l’athénée de Château Haut-Brion.

8 archives originales et environ 3 000 livres

L’un des terroirs les plus admirés et anciens accueille aujourd’hui une collection de livres et de textes remontant jusqu’à 1 500 ans. Aujourd’hui, la bibliothèque comprend :

  • Une section de 8 archives originales sur l’histoire du Château Haut-Brion.
  • Environ 3 000 ouvrages dont les thèmes principaux sont la viticulture, le vin et la gastronomie. 15 langues différentes sont représentées (français, anglais, allemand, espagnol, latin, japonais, italien, portugais, polonais, russe, grec, néerlandais, danois, croate, copte…).

312 menus historiques & 100 cartes des vins de restaurants prestigieux

Pour n’en citer que quelques-uns :

  • Quatre registres manuscrits, détaillant les menus servis à la table du roi et sur les différentes tables du château de Versailles : deux concernant le roi Louis XIV (1694 et 1697) et deux afférent au roi Louis XV (1758 et 1767)
  • Un manuscrit avec deux menus servis au roi Louis XVIII (1823)
  • Un menu sur soie d’un dîner, tenu le 2 mai 1903, offert au Roi Edouard VII par le Président français Emile Loubet (lors de la préparation des traités de l’Entente Cordiale)
  • Un menu du dîner offert par le général de Gaulle au président John F. Kennedy et à son épouse, à l’occasion de leur première visite en France, le 31 mai 1961
  • Quatre menus de dîners organisés à la Maison Blanche par le Président des Etats-Unis pour des chefs d’Etat (1961 et 1963)
  • Un menu, spécialement conçu pour les invités du Shah d’Iran, sur parchemin et placé dans une petite boîte contenant également un miroir. Le banquet a été organisé à l’occasion du 2500e anniversaire de la fondation de l’Empire perse, le 14 octobre 1971
  • Le menu du banquet organisé par le Président François Hollande, au Château de Versailles, le jeudi 27 mars 2014, en l’honneur du Président chinois Xi Jinping, signé par le Chef Alain Ducasse
  • Le menu du banquet organisé par la Reine Elizabeth II, à Buckingham Palace, le 20 octobre 2015, en l’honneur du président chinois, M. Xi Jinping

43 lettres et manuscrits originaux signés & 17 manuscrits en japonais

  • 43 lettres et manuscrits originaux signés

D’hommes d’Etat :

    • Arthur III de Bretagne, M. Jacques Necker, le Ministre des Finances de Louis XVI, le Président Thomas Jefferson, le Prince de Metternich, le Premier Ministre Winston Churchill etc…
    • Digne d’une mention spéciale : Une lettre manuscrite datée de 1818, de Thomas Jefferson, ancien président des Etats-Unis, écrite dans sa propriété de Monticello, et adressée au Baron Hyde de Neuville, représentant de Louis XVIII aux Etats-Unis, entre 1816 et 1822. Jefferson y exprime son attachement et son respect pour la France, sa culture et ses vins extraordinaires. Dans un autre texte connu, il écrit : « Haut-Brion est un vin de premier ordre et semble plaire au palais américain plus que tous les autres que j’ai pu goûter en France ».
    • Un brevet d’échanson signé en 1718, pour le jeune roi Louis XV, par son secrétaire, et écrit sur parchemin.
    • Les deux volumes originaux du Livre de Cave de l’Elysée, sous le premier mandat de la présidence du Général de Gaulle (1959-1965).

Du monde de la gastronomie :

    • Antonin Carême, Grimod de la Reynière, Brillat-Savarin, Escoffier, Curnonsky…
    • Le manuscrit, écrit de la main de Carême (projet de menu servi à l’évêque de Fréjus, en 1825, à Mazaugues, petite ville provençale) semble être le seul document manuscrit original existant.

Du monde des arts :

    • Claude Monet, Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec…

 

  • 17 manuscrits (souvent des parchemins) en japonais, consacrés à l’agriculture, à la gastronomie et aux arts de la table.

Dans un monde d’aujourd’hui marqué par l’immatériel et le virtuel, il est émouvant d’être entouré de lettres, de livres et de documents qui sont passés entre les mains de nos éminents ancêtres durant des siècles, voire des millénaires passés. Ces textes ont d’abord fait l’objet d’une réflexion, puis d’une organisation conceptuelle et enfin d’une rédaction à une époque où l’on pesait davantage ses mots qu’aujourd’hui et où l’on faisait plus attention à ce que l’on mettait sur le papier. Leurs auteurs étaient en fin de compte animés par les mêmes passions et le même respect que ceux qui motivent aujourd’hui les grands chefs, les vignerons, les amateurs de vin et les épicuriens. Tout comme il est à l’origine de l’histoire et de la tradition des vins fins, le Château Haut-Brion, Premier Grand Cru Classé, est devenu le dépositaire par excellence des plus belles bibliothèques d’antiquités gastronomiques et vinicoles au monde. La collection sera accessible aux chercheurs sur rendez-vous dans les futures nouvelles installations, à partir de 2026.

  • Manuscrit italien du XVe siècle sur la fabrication du vin et ses effets sur le corps.

  • Livre de Scappi.

  • Le manuscrit le plus ancien de la collection datant du 6ème siècle.
    Reçu donné par un monastère chrétien, en Egypte, à un fermier local, pour des plants de vigne.

  • 1518 : « De l’utilité des choses cultivées dans les champs » ouvrage de Crescenzi.

  • Livre de cave du roi Charles II d’Angleterre 1660-1661.

Plus d’actualités